Williams FW36 à Jerez

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Depuis l’infographie de la FW36  propulsée sur la toile par le service communication Williams et ce jusqu’à Jerez il n’y avait rien de bien probant à se mettre sous la dent en matière de technologie en ce qui concerne la dernière née de l’usine éponyme de Franck Williams : la FW36.

Depuis Jerez, la FW36 a montré des signes d’innovation technique, ce que l’infographie ne laissait pas paraître. en un seul autocollant apposé sur le nez de l’auto déjà le FW36 nous faisait dégager une certaine émotion :

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L’autocollant Senna.

Le nez de la FW36 de type Fourmilier (Finger Nose), moi je préfère l’appeler MNose vu de face, est l’un des plus réussi, si déjà la F1 2014 doit faire avec ce genre de nez cette saison, attendons de voir ce que la FIA décide quant à leur avenir, autant qu’il soit réussi un maximum. Et là c’est un le plus fluide du plateau parfaitement intégré et non comme les concurrents de l’usine de Grove qui arborent eux cet appendice comme un rajout.

Les différents observateurs à jerez me commentait la FW36 comme « Un Panzer » et j’avoue l’avoir traité du même nom, même appelé « Le Tank », de par ses formes et sa peinture qui ne laissait absolument pas transparaître ses vraies formes. c’est en agrandissant les différentes photos de cette FW36 que ses formes nous sont apparue et c’est loin d’être ce qu’elle apparaît au premier regard.

L’aileron avant :

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Des étages d’ailettes très larges et un système de soufflage de flux d’air latéral, un système qui est devenu un standard depuis le rétrécissement de l’aileron avant de 150mm. le profil du nez permet un parfait guidage du flux d’air en direction du sabot de fond plat épaulé par des déflecteurs en forme de C chargés de guider les flux vers le sabot et le fond plat.

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Les flèches bleues ciel représentent le flux d’air s’appuyant sur l’extrémité des trois premiers étages des ailettes afin de créer de l’appui puis guidé pour être soufflé devant la bande de roulement du pneumatique afin d’être en opposition avec les flux d’air naturel sur le côté de l’aileron qui aurait sinon percuté lui la bande de roulement du pneu.

Cela poserait des soucis dans la gestion de la température du pneumatique et un perturbation du flux aérodynamique à l’avant

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Dans le cercle rouge on observe des ailettes de diffusion, comme sur un diffuseur arrière, procédé souvent testé par Mercedes la saison dernière à Monaco, Austin et Interlagos, permettant d’augmenter l’appui de l’aileron avant et dans ce cas présent elles servent aussi à rigidifier les deux premiers étages d’ailettes horizontale.

Le sabot de diffuseur est un modèle du genre de forme rectangulaire, équipé de deux « entonnoirs » afin « d’avaler » parfaitement le flux d’air qui lui est destiné et le conduire au diffuseur arrière :

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Les déflecteurs latéraux en forme de C conduisent bien le flux d’air au fond plat (pour le flux venant à sa rencontre sur leurs faces intérieures) et guident aussi le flux d’air extérieur en direction du fond plat le long des pontons.

La collecte de flux d’air à l’avant est ainsi largement optimisée (Semblable eu montage Ferrari.).

Au niveau des pontons , les bras de soutien aux rétroviseurs servent dans le guidage et « plaquage » du flux d’air sur le ponton, certains de mes confrères pensent que le rétroviseur en lui même pourrait être un générateur de vortex ou autre, mais je ne pense pas vu la hauteur à laquelle il est placé, je doute fort de l’efficience d’un tel système. Si le rétroviseur a deux pattes de soutien c’est qu’il est large, et cela empêche sa vibration tout simplement. Le support de rétroviseur sert lui d’organe aérodynamique en plaquant le flux d’air sur le ponton grâce à sa face inférieure et en guidant le flux sur le capot moteur sur sa face supérieure :

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Pour ce qui est du capot moteur, je ne sais pas si c’était l’effet voulu par l’écurie Williams ou simplement l’effet rendu par cette teinte bleue originelle de Williams, mais quand nous discutions de cette auto, elle nous paraissait très sobre et sans réel efficience aérodynamique au niveau des pontons et capot moteur, depuis notre avis et surtout le mien a bien changé, grâce aux reflets sur la carrosserie et l’agrandissement des photos nous nous rendons compte que le corps de la monoplace est très travaillé, les ingénieurs ont en plus réussis à réduire au maximum le nombre de composants des capots et pontons à leur minimum :

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nous réalisons bien sur la photo ci-dessus les efforts réalisés sur le capot moteur dans le but d’optimiser le flux d’air lorsqu’il parcourt la carrosserie.

Sur l’arrière la FW36 est équipée d’un Low Wing  :

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Un low wing dont vous pouvez comprendre le fonctionnement en vous rendant sur ce lien : LOW WING

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2 commentaires pour Williams FW36 à Jerez

  1. Naeco dit :

    Merci pour vos articles toujours trés intéressants.
    On peut voir sur l’extrémité du nez une petite ouverture…Est ce pour un refroidissement d’organe?

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  2. billsuserg dit :

    Bonjour Naeco,

    il y a deux solutions quant à cette grille sur l’avant, dont je n’ai aucune certutude à ce jour
    S’agirait t’il d’un SDuct mais nous avons repéré aucune orifice sur le museau de la FW36

    je suppose et les pistes actuelles laissent supposer que l’air ca^pté à cet endroit est soufflé dans le cockpit pilote;
    Il se peu que cet air soit pulsé sous le museau pour aller au sabot de fond plat, dans ce cas ce serait assez malin cela compenserait le déficit d’air perdu par la position du nez;
    Red Bull se sert de ce flux d’air capté comme d’un S duct et pulse aussi l’air au sabot.
    Toutefois, dès que j’ai une précision cela fera l’objet d’une note sur le blog

    Bill

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